07/09/2025 reseauinternational.net  4min #289717

 Venezuela : Le véritable objectif du Commandement Sud sur les côtes vénézuéliennes

Venezuela : La chasse vénézuélienne survole un des bateaux des États-Unis

par Lorenzo Santiago

Le gouvernement vénézuélien a annoncé vendredi avoir fait appel aux soldats de la milice nationale bolivarienne pour activer ce qu'on appelle les «milices communales». Cette mobilisation se produit à un moment de tension militaire croissante entre les États-Unis et le Venezuela, à cause de la présence de bateau de guerre étasuniens dans le sud des Caraïbes.

Maduro a affirmé que c'est «la première fois dans l'histoire que les milices communales, qui couvrent toute la carte du pays du nord au sud, de l'est à l'ouest, jusqu'à la dernière communauté, sont activées».

C'est une innovation du gouvernement vénézuélien face aux menaces militaires des États-Unis. Les statuts de la force armée nationale bolivarienne (FANB), approuvés en 2020, établisse déjà le contact entre l'armée et les communes, mais ne définissait pas l'existence d'une milice communale. Au total, il y aura 15 751 unités de ministre communales (UCM).

Plainte des États-Unis

Le département d'État des États-Unis a fait savoir jeudi soir que deux avions vénézuéliens avaient survolé les bateaux étasuniens dans les Caraïbes. Dans un communiqué, l'agence qualifie cette manœuvre de «provocatrice» et accuse à nouveau sans preuve le gouvernement de Maduro d'organiser le trafic de drogue dans la région.

«Aujourd'hui, deux avions de l'armée du régime de Maduro ont survolé un bateau de la marine des États-Unis dans les eaux internationales. Cette manœuvre hautement provocatrice avait pour objet d'interférer dans nos opérations antidrogue. On recommande fermement au cartel qui gouverne le Venezuela de ne faire aucun effort pour obstruer, dissuader ou interférer dans les opérations antidrogue réalisées par l'armée des États-Unis».

Selon la BBC, l'opération aurait utilisé des avions de chasse, F.-16, et avait comme objectif le destroyer USS Jason Dunham. Mais le gouvernement des États-Unis n'a publié aucune vidéo du survol de l'avion.

Selon l'AFP, la Maison-Blanche aurait envoyé 10 avions de combat, F-35 à Porto Rico, et 9 neuf avions de l'armée au Panama pour réaliser des manœuvres militaires conjointes.

Cette semaine, le président des États-Unis a annoncé la destruction d'une embarcation dans la région. Sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, une barque rapide semble être en train de naviguer et quelques minutes après, explose après avoir été attaquée par une bombe étasunienne. Mais la publication n'indique pas des détails comme le lieu, l'heure, l'identification de l'embarcation ou qui a lancé la bombe.

Trump affirme que le bateau était parti du Venezuela était lié au groupe criminel du train d'Aragua. Il affirme que 11 personnes sont mortes lors de cette opération. Caracas a répondu en affirmant que la vidéo avait été créée par l'intelligence artificielle.

Le président de la Colombie, Gustavo Petro, a mis jeudi en communiqué avec 21 pays de la Communauté des États Latino-américains et Caribéens (CELAC) dans lequel ils rejettent les menaces des États-Unis dans la région. Le président a assuré que «la grande majorité des États membres de la CELAC avait signé ce document pour la paix en Amérique latine et dans les Caraïbes», et il a exprimé sa grande inquiétude pour le à cause du déploiement militaire.

Ce communiqué n'est pas une déclaration officielle du groupe mais elle a été signée par la majorité de ses membres qui demandent la fin des opérations et le retrait des bateaux nord-américains de la région. Il a été signé par Antigua et Barbuda, la Barbade, Belize, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, Cuba, la Dominique, la Grenade, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, Saint Cristobal et Nieves, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, le Surinam, l'Uruguay et le Venezuela.

Le 1er septembre, les ministres de la CELAC avaient déjà dénoncé la présence des bateaux de guerre face aux côtes du Venezuela. Lors d'une réunion virtuelle d'urgence convoquée par le gouvernement colombien, le groupe avait réaffirmé que cette mobilisation était une inquiétude pour toute l'Amérique latine et avait exigé retrait des troupes étasuniennes de la région.

source :  Resumen Latinoamericano via  Bolivar Infos

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